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Métier d’enseignant-chercheur

Le métier d’enseignant-chercheur

C’est l’actualité « sociale » qui remet en lumière cette « Question Vive », par le biais d’un mouvement de contestation ouvert dans le milieu universitaire, qui concerne aussi d’autres points de la politique de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et qui met en scène des acteurs appartenant à des « mouvements universitaires » fort différents.

A l’origine de la mobilisation actuelle sur la question du métier - ou du statut – (certains sont plus attachés à l’évolution du métier lui-même, et d’autres à la défense du statut, surtout celui de Professeur des Universités, comme le révèle [la Note de Qualité de la Science Française en date du 5 décembre 2008 et produite par Olivier Beaud,

note qu’a commentée pour le Sgen-CFDT,Claire Oger,Maîtresse de Conférences en Sciences de l’Information et de la Communication à Paris XIII (,à l’origine donc de cette mobilisation, le projet de réforme du décret de 1984 modifié, sur les enseignants-chercheurs (cf CAMPUS, bimensuel d’information de L’Enseignement Supérieur du SGEN-CFDT, qui titre en page 2 de son numéro du 19/01/09 : La réforme du décret statutaire, un feuilleton haletant !).
On lira la position de la fédération Sgen-CFDT en date du 3 février 2009 et on trouvera sur le site du ministère (même date) ,à la UNE et en Zoom tout sur ce dossier brûlant pour la ministre.

Pour prendre un peu de distance par rapport aux arguments échangés dans le vif de l’actualité et s’inscrire dans une réflexion plus élaborée, on peut aller voir du côté d’un certain nombre de textes, assez nombreux finalement depuis une dizaine d’années, qui pointent l’évolution du métier d’enseignant-chercheur,

 en termes de « crise de l’université et/ou de ravages de la modernisation universitaire » (on trouve une assez belle liste de références sur lesite de Alice Krieg-Planque ,Maîtresse de Conférences en sciences de l’information et de la communication .

—  ou, plutôt en termes de nécessaire prise en compte pour le recrutement et la gestion des personnels concernés :cf le rapport , en 2001, au nom du comité d’évaluation des politiques publiques du Sénat, du sénateur Yves Fréville sur la politique de recrutement et la gestion des universitaires et des chercheurs ou le rapport du Conseil Supérieur de la Recherche et Technologie sur le statut et les conditions de travail des jeunes chercheurs et des jeunes enseignants-chercheurs, en date du 30-09-2007 (145 pages) : 16471_statut_chercheurs.pdf .

—  ou encore en termes de nécessité pour assurer la démocratisation de l’accès à l’Enseignement supérieur, la démocratisation de la réussite dans l’Enseignement supérieur avec des exigences de qualité scientifique et pédagogique, avec des exigences aussi concernant les conditions de travail des personnels : c’est dans ce sens que s’est développée la réflexion au Sgen-CFDT, concrétisée dans un certain nombre de textes de congrès,Brest,d’abord (1998)( puis Libourne (2001) et Illkirch-Grafenstaden (2004)(réactualisée en tant que de besoin et synthétisée pour être exprimée dans les « lieux où cette question était à l’ordre du jour », comme, le plus récemment,la Commission Schwartz.Dans ces différents textes, la modulation et la modularisation des services sont au coeur de la problématique.

Différents rapports à visée « opérationnelle » ont été remis par des commissions à la demande de ministres successifs :

 ainsi la commission instituée par le ministre Jack Lang, animée par Eric Espéret, président de l’Université de Poitiers, a produit en 2001 le rapport intitulé « Nouvelle définition des tâches des enseignants et des enseignants chercheurs dans l’Enseignement Supérieur français

 en novembre 2003, Bernard Belloc, professeur, président de l’Université de Toulouse 1, remet au ministre Luc Ferry des « Propositions pour une modification du décret 84-431 portant statut des enseignants chercheurs. "

 en juin 2008, la Commission de réflexion sur l’avenir des personnels de l’Enseignement Supérieur, présidée par Rémy Schwartz, Conseiller d’Etat, professeur associé à l’Université Paris 1Panthéon-Sorbonne, remet son Rapport à la ministre Valérie Pécresse


Différents travaux récents, publications, colloques, interventions « professionnelles » apportent des éclairages particuliers qui enrichissent les points de vue et les problématiques actuelles, françaises et/ou internationles :

- Marie-Françoise Fave-Bonnet (Université Paris X-Nanterre) publie en 2003 « Les Universitaires : Une identité professionnelle incertaine » (8 pages)

- On peut citer un rapport, « d’enquête », de juin 2005 :Enquête exploratoire sur le travail des enseignants – chercheurs Vers un bouleversement de la « table des valeurs académiques » ? par
Sylvia Faure et Charles Soulié avec Mathias Millet <doc162|center
qui est un travail d’enseignants chercheurs en sociologie (Lyon 2) et qui ouvre des pistes de réflexion multiples (Bibliographie fournie et diversifiée)

Laurence Viry a publié en 2006 (Rennes, PUR, collection Le sens du social) «  Le monde vécu des Universitaires ou la République des Egos » (provoc !?)

 Une contribution d’Olivier Rey (Veille scientifique INRP) « Quelques tendances actuelles concernant le métier universitaire » pour un Colloque organisé par l’Unesco sur le métier d’enseignant du supérieur à Lyon en juin 2006 <doc163|center, ouvre les frontières et comporte des références bibliographiques internationales où l’on trouve le Quebec, avec Bertrand Denis, et la Belgique avec Marc Romainville (intervenant au récent colloque de l’Iréa, à Paris, en novembre 2008)

 Citons aussi la récente (04/03/08) intervention de Jacques Moret, Président de la Conférence Permanente du Conseil National des Universités, dont il présente le point de vue sur le métier d’enseignant chercheur, à la réunion des DU au Collège de France (cf CP-CNU-JM-11-03-08.pdf)


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