Guy Groux, Docteur d’État ès Lettres et Sciences Humaines (Institut d’études politiques de Paris, Cycle supérieur de sociologie, 1986). Directeur de recherches au CNRS, il exerce au CEVIPOF, Centre de recherches politiques de Sciences Po, Paris. Ses travaux portent sur le syndicalisme, les relations professionnelles et les mobilisations collectives. Depuis 2002, il est membre nommé du Comité national du CNRS.
Durant sa carrière, il a enseigné dans divers établissements : ENA, ENS (Ulm-Cachan), CNAM notamment. Aujourd’hui, il enseigne toujours à l’IEP (Institut d’études politiques de Paris) et à l’ESCP-EAP (Ecole supérieure de commerce de Paris).
Ses recherches actuelles concernent un programme interdisciplinaire aidé par l’ANR et portant sur les « concurrences de légitimité » ; un programme sous la tutelle de la DARES à propos des politiques suivies en matière de relations professionnelles par les grands groupes français lors d’implantations en Europe de l’Est.
Parmi ses ouvrages récents : « Vers un renouveau du conflit social ? », Bayard, collection Société, 1998 ; « L’action publique négociée. Approches à partir des ’35 heures’. France-Europe », (sous sa direction), L’Harmattan, Collection Logique politique, 2001 ; « La grève » (en collaboration avec Jean-Marie Pernot), Presses de Sciences Po, 2008.
Le souvenir des grèves de mai 1968 reste vivace en France. Pourtant, ici comme ailleurs, le nombre et les jours de grève baissent depuis vingt ans. Ce recul marque-t-il l’avènement d’un monde du tavail pacifié et assagi, ou n’est-il que l’effet de la pression exercée par la menace du chômage et de la précarité sur les salariés ?
Fort d’une approche historique, théorique et empirique de la grève, en France comme en Europe, cet ouvrage met en évidence l’ambivalence des évolutions actuelles : les mutations de l’emploi ont contribué à affaiblir l’usage de la grève comme recours pour les salariés, mais les métamorphoses de la grève n’impliquent pas pour autant l’extinction des mobilisations protestataires dans le monde du travail.
La grève n’est plus aussi centrale au sein des conflictualités sociales. Elle s’inscrit plus souvent dans un halo de mobilisations qui relèvent d’autres registres contestataires (pétitions, manifestations, etc...) mais qui reprennent à leur manière l’esprit de coalition et de résistance qui la caractérise depuis sa naissance.
Guy Groux est directeur de recherche CNRS au Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences PO). Il est membre du Conseil scientifique de l’Iréa.
Jean-Marie Pernot est chercheur à l’IRES (Institut de recherches économiques et sociales).
Collection Contester, no1 - 10 € - 160 pages - mars 2008
Les nouvelles dimensions du politique
Relations professionnelles et régulations sociales
Sous la direction de Laurent Duclos, Guy Groux et Olivier Mériaux
Lextensoéditions, nov 2009 -312 pages-37€
Guy Groux est membre du Conseil scientifique de l’Iréa
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