Le Conseil scientifique de l’Iréa s’est réuni pour la première fois le samedi 26 janvier au lycée Henri IV à Paris.

Etaient présents, outre les membres du bureau, : Annette Bon, Viviane Bouysse, Françoise Clerc, Gilles Dorival, Jean-Jacques Dupin, Jean-Claude Emin, Patrick Fridenson, Guy Groux, Jean-Michel Jolion, Claude Lelièvre, Françoise Lorcerie, Bruno Poucet, Antoine Prost, André Sirota, Bernard Valentini, Jean-Michel Zakhartchouk.

Etaient excusés : Anne Barrère, Françoise Cros, Christian Forestier, André Hussenet, Philippe Meirieu, Jean-Yves Mérindol, Nicole Mosconi, Michel Wieviorka.

Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT et membre du CA de l’Iréa, est venu saluer le Conseil Scientifique et lui souhaiter beaucoup de succès dans ses travaux.

Après remerciement par le président des membres du conseil scientifique pour leur engagement dans la démarche proposée qui ne saurait faire de cet institut la voix du Sgen-CFDT, après un tour de table de présentation, le débat s’engage sur les « raisons de faire » l’Iréa, mais aussi sur les « manières de faire ». Ce débat, à la tonalité très constructive, aboutit de fait à l’écriture du Manifeste de l’Iréa : Antoine Prost accepte de proposer une première version qui rencontre un accueil tout à fait favorable de la part des présents et qui sera soumise à l’ensemble du conseil scientifique avant mise au point définitive.

Dans le débat, un consensus est apparu sur l’idée de fonctionner la première année sur quelques objectifs réalistes « pour marquer le terrain », par l’utilisation du site de l’Institut (cf dernier alinéa du Manifeste), mais aussi par la réalisation de « 5 à 7 de l’Iréa » autour d’un ouvrage et de son auteur ou autour d’une problématique, 5 à 7 qui pourraient avoir lieu à un rythme régulier (chaque 3° mercredi du mois par ex.) et entrer quelquefois en relation directe avec l’actualité. Le public de ces « 5 à 7 » sera forcément limité aux personnes résidant près des lieux où ils seront organisés. Pour remédier à cela, les travaux et débats des « 5 à 7 » alimenteront le contenu du site de l’Iréa : textes des interventions, résumés des débats, références bibliographiques, enregistrements audio et/ou vidéo, etc.

Divers ouvrages, auteurs, thématiques sont cités comme pouvant faire l’objet de 5 à 7 :

 - Anne-Marie Chartier et son ouvrage tout récent L’Ecole et la lecture obligatoire
 - Anne Barrère et ses travaux sur les chefs d’établissement

 - Les nouveaux enseignants d’Agnès Van Zanten et Patrick Rayou

 - Des clés pour réussir au collège et au lycée de Françoise Rey et André Sirota

 - Danielle Manesse et ses travaux sur l’orthographe

 - Pisa

 - le n° d’Esprit consacré à l’Université

 - les pédopsychiatres et leurs apports

 - Eric Maurin

 - les masters et leur bilan

 - Nathalie Mons

 - La laïcité (loi de 1905 menacée)

 - la typologie des cartes scolaires

 - le pilotage concerté

 - Yves Duterq et ses travaux sur la régulation interne au système éducatif

 - l’accueil des jeunes enfants.-

 - l’analyse des causes de l’échec avant 14 ans

 - les sorties sans qualification

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Chacun sent bien que certaines de ces problématiques ne peuvent se satisfaire d’un 5 à 7 et demandent un temps de débat plus important et des approches multiples. C’est d’ailleurs une des richesses de l’Iréa que de pouvoir proposer des regards « croisés » sur un objet, susceptibles de faire progresser la recherche.

La question de l’organisation d’un colloque fait l’objet d’un échange spécifique : ce n’est pas facile à organiser et à rendre « utile » ; en même temps cela semble nécessaire pour obtenir certaines subventions (ministères et collectivités territoriales entre autres) et pour « positionner » médiatiquement l’Iréa. On s’oriente donc progressivement vers l’idée de l’organisation, à l’automne 2008, d’un colloque « grand public » (ni colloque scientifique, ni colloque destiné aux seuls enseignants) autour de la problématique très « englobante » de l’Evaluation (y compris Pisa et la dimension européenne, l’irruption des économètres dans le monde de l’éducation, la question de l’expertise...) même si la nécessité s’impose de chercher une formulation plus attrayante. Ce colloque pourrait donner lieu à une publication de l’Iréa.

Enfin, les participants à la réunion se mettent d’accord sur la nécessité d’une nouvelle rencontre avant l’été et se déterminent pour le samedi 14 juin de 10 à 13 h.